Le gâteau et la cerise

Busy day ! Réveil matinal, la réalité nous rattrape : c’est le moment du test. Covid or not covid. Le test est notre laisser-passer dans ce nouveau monde : nous repartons demain. 

Nous essayons de monter au sommet de l'Edifício Italia, d'où l'on peut admirer l'un des plus beaux points de vue sur São Paulo, mais l'accès aux visiteurs ne se fait qu'en après-midi. Las, nous nous rabattons sur un petit café au pied de l'immeuble Copan.



A 11h, nous nous dirigeons vers le SESC 24 de Maio, dans un autre quartier du centre de São Paulo. C’est le moment de rencontrer Héloisa Pisani, directrice des relations internationales du SESC, ainsi que ses collègues Henrique Rubin et Sabrina Tenguan, superviseur de la partie musique et des actions culturelles (le SESC propose aussi  des cours de musique à différents publics).





Le réseau des SESC, organisation qui fête ses 75 printemps, a été créé pour les salariés du secteur commercial et de service au Brésil, afin de leur proposer différentes activités et prises en charge sociales. Petit à petit, la culture y trouve sa place. Leur financement provient d’une taxe que chaque organisation du secteur commercial et de service paye. Le bâtiment où nous avons rendez-vous comporte 11 étages, le dernier accueillant une piscine réservée aux salariés des secteurs cités. Le SESC a plusieurs expériences à l'international et nous sentons que les choses ne sont pas figées, le cadre dans lequel nous pourrions inscrire notre projet d’échanges reste à construire. Cette rencontre nous permet de nous projeter plus facilement dans de futures collaborations. 


Le SESC organise notamment des résidences, des master class et un festival de jazz au mois d’octobre chaque année. La pandémie a eu comme conséquence le développement de programmes en ligne qu’ils vont probablement garder dans le futur. Pour autant nous tombons d’accord sur le fait qu’il est important de réfléchir à la place de chaque chose. La musique doit rester vivante et les contenus en lignes des plus, comme une cerise sur le gâteau, si tant est que le gâteau continue à être cuisiné !


D'ailleurs, il est déjà l’heure de se quitter pour filer vers notre autre rendez-vous : c’est le moment du gâteau !






Notre magnifique dessert prend la forme d'un rendez-vous donné au Studio Medusa (https://www.estudiomedusa.com.br/) avec l'un de ses propriétaires, Evandro Lutfi. Dans l'arrière-cour d'une maison résidentielle, quelques amis musiciens ont monté depuis plus de 10 ans un studio d'enregistrement de haute facture, dans lequel nous avons réservé 4 heures pour une furieuse session de musique improvisée, en compagnie d'excellents musiciens brésiliens, réunis par le non moins excellent Mauricio Takara. 


Placés sous la bienveillante protection de Santa Cecilia, patronne des musicien·nes, un gig s'organise avec Mauricio Takara (batterie), Lelo Bezerra (guitare), Clara Bastos (contrebasse), Sthe Araujo (percussions), Pablo Fagundes (harmonica) et Christophe Rocher (clarinettes), rejoints ensuite par Carla boregas (électronique).






Aucun enregistrement ne filtrera de cette session qui, de l'avis de tous les participants et auditeurs, connut des moments de grâce absolue. Au-delà même de la musique, les liens humains et artistiques qui se nouent entre ces musiciens offrent en éventail de possibles collaborations à l'avenir, et ouvrent le chemin pour de futures rencontres - au Brésil, mais aussi en France : Mauricio Takara, par exemple, profitera d'un séjour en Europe pour nous rendre visite à Brest, au mois de février.



La soirée se termine de façon festive, avec tous les musiciens réunis autour d'une rafraîchissante bière (ou caipirinha pour les Français) et d'un délicieux repas nordestin - la gastronomie qui décidément, nous aura le plus plu pendant ce voyage. On se quitte en se donnant rendez-vous le plus vite possible.

De retour dans notre logement, c'est l'heure d'un ultime débrief : nous listons les personnes, lieux, et institutions que nous avons rencontrés à Rio, Brasilia et São Paulo pendant ces 10 jours, commençant à établir les liens et les bases de nos futures collaborations brésiliennes.


Enfin, éreintés par une journée aussi chaude et ensoleillée, que riche en musique et en émotions, il est l'heure de préparer nos affaires et de passer une dernière nuit paulistana : demain, c'est déjà le retour en France - et la promesse de 24 heures de voyage épuisantes avant de rentrer à bon port.

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