Joyeuses et tristes tropiques à la fois

Aujourd’hui c’est dimanche. Un dimanche à Sao Paulo, entre petite pluie et soleil dans la douceur brésilienne. Le quartet se divise en 2, face à l’immensité de cette ville magnifique, les deux duos décident de se laisser le temps de l’errance et de la découverte. 

Une équipe part en direction du jardin botanique (Jardim Botânico: https://zoologico.com.br/) de São Paulo, afin de s’imprégner de la nature locale. Le jardin est à taille humaine et permet une balade emplie de senteurs et d’arbres majestueux. Plaisir des yeux. les Paulistas ne s’y trompent pas et viennent ici pique-niquer en famille au bord du lac joliment recouvert de nénuphars.





Un passage par le Centre Culturel de São Paulo, qui nous fait beaucoup penser au 104 de Paris. De nombreux jeunes Brésiliens s'entraînent à la danse, dans une ambiance joyeuse et décontractée. Le centre culturel est un lieu étonnant, ouvert sur la ville, un dédale d’espaces où la circulation est fluide et agréable.




La deuxième équipe a vécu un dimanche plus urbain, à la découverte d’un squat artistique organisé autour du Coletivo 612 Circo, un ensemble de personnes venues de toute l’Amérique latine, agissant dans cirque social en direction des enfants des favelas. Nous rencontrons Tomas, un Argentin ayant baroudé dans toute l'AmSud, qui nous fait visiter l’immeuble occupé sur 8 étages. Chaque personne (célibataire, en couple ou en famille) désirant s’installer ici doit contribuer au fonctionnement du lieu - et l’améliorer ! Chaque étage est dédié à une pratique : cirque, peinture, bibliothèque, musique (studio pirata !), théâtre… 





En milieu d'après-midi, les deux équipes se rejoignent, et se re-mélangent autrement pour assister à deux concerts ayant lieu à la même heure, dans deux SESC différents.


Juste le temps de dévorer une coxinha de frango, et la première équipe fonce au Sesc Pompeia, où Heloisa Pisani (responsable des relations internationales du SESC - https://www.sescsp.org.br/) nous a réservé 2 places pour le concert de Armandinho, Dodô e Osmar, fameux groupe de musique habituellement jouée pendant le carnaval (axé). Avant le début du concert, nous avons quelques minutes pour visiter le Sesc Pompeia, très bel endroit disposant de différents espaces d’exposition, de restauration, de travail, etc.




Arrivés un peu en avance, nous en profitons pour visiter l'exposition adjacente, portant sur les lithographies anciennes de boîtes de conserves (telles que pour le beurre, ou les sardines).




Puis, c’est l’heure d’entrer dans le théâtre. Nous sommes tous masqués et assis bien sagement. La musique démarre et nous sentons autour de nous, comme une vague de plaisir d’être là, simplement. La musique monte, se déploie, s’amplifie, le public sourit derrière son masque, les épaules vibrent et bientôt la moitié de la salle est debout et se déhanche au rythme de la musique. La joie explose, sur scène comme dans la salle, l’émotion est palpable. Rien ne remplace la vibration de la musique en live ! Fin du concert, nous sortons, il pleut, mais toujours avec beaucoup de douceur. 




Pendant ce temps, notre seconde équipe se dirige vers le SESC Pinheiros pour entendre João Donato et Jards Macalé, deux illustres anciens musiciens brésiliens qui partagent pour un moment leur passion pour le jazz et la bossa nova avec un public conquis. La sincérité qui émane de leur présence et de leur jeu est réjouissante. 






À la fin des concerts, les duos se rejoignent et retrouvent nos amis Pablo et Dayse, qui ont eux-même assisté à un autre magnifique concert (Mestrinho) au Centre Culturel de São Paulo. Dans le quartier très animé de Vila Madalena, chacun raconte son concert autour d'une bonne bière bien fraîche.


Quelques notes de musique entendues sur un bout de trottoir et nous nous asseyons à une terrasse pour manger. Une petite fille s’arrête à notre table pour nous vendre des sucettes, mais elle semble largement préférer discuter avec nous. Maline et curieuse, elle pose mille questions, veut voir des photos de France, nous montrer des vidéos de sa famille. La conversation s'engage spontanément avec Erwan, et la fillette montre toute son intelligence et sa finesse. La soirée se finira ainsi, avec un gros coup de coeur pour cette petite Brésilienne, contrainte de vendre des friandises dans la rue, et pourtant tellement allumée.








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